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Le cimetière marin de Paul Valery

Obsédé par ce poème, frappé sans comprendre, j'essaye de dégager le ressources que Valery met en question pour produire, au moins me produire, cet surprenant impression, cette inoubliable beauté.

Voila d'abord le poème, que nous lisons dans la publication originel, le numéro de janvier de 1920 de la Nouvelle Revue Française, dirigée par Rivière (nous nous permettons la liberté de substituer la grande lettre initial de chaque vers par minuscule quand la phrase continue, pour nous faciliter la lecture. Pardon, Maître!):

 

 

Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
entre les pins palpite, entre les tombes;
midi le juste y compose de feux
la mer, la mer, toujours recommencée!
O récompense après une pensée
qu'un long regard sur le calme des dieux!

Quel pur travail de fins éclairs consume
maint diamant d'imperceptible écume,
et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
ouvrages purs d'une éternelle cause,
le temps scintille et le songe est savoir.

Stable trésor, temple simple à Minerve,
masse de calme et visible réserve,
eau sourcilleuse, Oeil qui garde en toi
tant de sommeil sous un voile de flamme,
O mon silence!... Édifice dans l'âme,
mais comble d'or aux mille tuiles, Toit!

Temple du temps, qu'un seul soupir résume,
a ce point pur je monte et m'accoutume,
tout entouré de mon regard marin;
et comme aux dieux mon offrande suprême,
la scintillation sereine sème
sur l'altitude un dédain souverain.

Comme le fruit se fond en jouissance,
comme en délice il change son absence
dans une bouche ou sa forme se meurt,
je hume ici ma future fumée,
et le ciel chante à l'âme consumée
le changement des rives en rumeurs.

Beau ciel, vrai ciel, regarde-moi qui change!
Après tant d'orgueil, après tant d'étrange
oisiveté, mais pleine de pouvoir,
je m'abandonne à ce brillant espace,
sur les maisons des morts mon ombre passe
qui m'apprivoise à son frêle mouvoir.

L'âme exposée aux torches du solstice,
je te soutiens, admirable justice
de la lumière aux armes sans pitié!
Je te rends pure à ta place première:
Regarde-toi!... Mais rendre la lumière
suppose d'ombre une morne moitié.
++++
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
auprès d'un coeur, aux sources du poème,
entre le vide et l'événement pur,
j'attends l'écho de ma grandeur interne,
amère, sombre et sonore citerne,
sonnant dans l'âme un creux toujours futur!

Sais-tu, fausse captive des feuillages,
golfe mangeur de ses maigres rivages,
sur mes yeux clos, secrets éblouissants,
quel corps me traîne a sa fin paresseuse,
quel front l'attire à cette terre osseuse?
Une étincelle y pense à mes absents.

Ferme, sacré, plein d'un feu sans matière,
fragment terrestre offert à la lumière,
ce lieu me plait, dominé de flambeaux,
composé d'or, de pierres et d'arbres sombres,
où tant de marbre est tremblant sur tant d'ombre;
la mer fidèle y dort sur mes tombeaux!

Chienne splendide, écarte l'idolâtre!
Quand solitaire au sourire de pâtre,
je pais longtemps, moutons mystérieux,
le blanc troupeau de mes tranquilles tombes,
éloignes-en les prudentes colombes,
Les songes vains, les anges curieux!

Ici venu, l'avenir est paresse.
L'insecte net gratte la sècheresse;
tout est brûlé, reçu dans l'air
a je ne sais quelle sévère essence...
La vie est vaste, étant ivre d'absence,
et l'amertume est douce, et l'esprit clair.


Les morts cachés sont bien dans cette terre
qui les réchauffe et sèche leurs mystères.
Midi là-haut, midi sans mouvement,
en soi se pense et convient à soi-même...
Tête complète et parfait diadème,
je suis en toi le secret changement.

Tu n'as que moi pour contenir tes craintes!
Mes repentirs, mes doutes, mes contraintes
sont le défaut de ton grand diamant...
Mais dans leur nuit toute lourde de marbres,
un peuple vague aux racines des arbres
a pris déjà ton parti lentement.

Ils ont fondu dans une absence épaisse,
l'argile rouge a bu la blanche espèce,
le don de vivre a passé dans les fleurs!
Ou sont des morts les phrases familières,
l'art personnel, les âmes singulières?
la larve file où se formaient des pleurs.

Les cris aigus des filles chatouillées,
les yeux, les dents, les paupières mouillées,
le sein charmant qui joue avec le feu,
le sang qui brille aux lèvres qui se rendent,
les derniers dons, les doigts qui les défendent,
tout va sous terre et rentre dans le jeu!

Et vous, grande âme, espérez-vous un songe
qui n'aura plus ces couleurs de mensonge
qu'aux yeux de chair l'onde et l'or font ici ?
Chanterez-vous quand serez vaporeuse ?
Allez! Tout fuit! Ma présence est poreuse,
la sainte impatience meurt aussi!

Maigre immortalité noire et dorée,
consolatrice affreusement laurée,
qui de la mort fais un sein maternel,
le beau mensonge et la pieuse ruse!
Qui ne connait, et qui ne les refuse,
le crâne vide, et ce rire éternel!

Meres profonds, têtes inhabitées,
qui sous le poids de tant de pelletées,
étés la terre et confondez nos pas,
le vrai rongeur, le ver irréfutable,
n'est point pour vous qui dormez sous la table,
il vit de vie, il ne me quitte pas!

Amour, peut-être, ou de moi-même haine?
La dent secrète est de moi si prochaine,
que tous les noms lui peuvent convenir!
Qu'importe, il voit, il veut, il sent, il touche!
Ma chair lui plait et jusques sur ma couche,
a ce vivant je vis d'appartenir!

Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Élée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
qui vibre, vole et ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah le soleil... Quelle ombre de tortue
pour l'âme, Achille, immobile à grands pas!

Non, Non!... Debout! Dans l'ère successive!
Brisez, mon corps, cette forme pensive!
Buvez, mon sein, la naissance du vent!
Une fraîcheur, de la mer exhalée,
me rend mon âme... O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant!

Oui! grande mer de délires douée,
peau de panthère et chlamyde trouée,
de mille et mille idoles du soleil,
hydre absolue, ivre de ta chair bleue,
qui te remords l'étincelante queue
dans un tumulte au silence pareil,

Le vent se lève!... il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
la vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
le toit tranquille où picoraient des focs!

Le cimetière marin de Paul Valery

 

Nous observons une forme raffinée, une structure soignée, 24 strophes ‒24, comme les lettres grecques, comme les heures du jour....

Le strophe est une sextine de décasyllabes (hendécasyllabes  in espagnol et italien), avec deux parties: une premier distique avec le même rime, suivi d'un quartet: la rime es donc: AABCCB, changeant en chaque strophe. Tout et préparé avec soin, avec délectation, avec travail, bien sur.

Nous rappelons au lecteur non français ‒et aussi a beaucoup de français‒, que la 'e' muette n'est pas muette, sauf quand elle fait liaison avec la voyelle que suive: donc la métrique (hen)decassilabe est:

 

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12  silab
- q ‒- - q . ‒ - q ‒- - q . ‒ - q ‒- - q . ‒ - q ‒- - q . ‒ - q ‒- - q . ‒ - q ‒- - q . ‒ medid
 7      ¯      7  ¯   7 ¯   7 ¯   7 ¯   7 ¯ cantid
Ce toit tran ‒ quil ‒ le,_où mar ‒ chent des co ‒- lom ‒ bes,  ‒- 1
en ‒‒ tre les pins pal ‒- pite, en ‒‒ tre les tom ‒ bes;  ‒- 2
mi ‒‒ di le jus ‒‒ te_ y com ‒ po ‒‒ se de feux  ‒-  ‒- 3
la mer, la mer, tou ‒‒ jours re ‒‒ com ‒ men ‒ cée!  ‒-  ‒- 4
O ré ‒‒- com ‒ pense a ‒‒‒ près u ne pen ‒ sée  ‒-  ‒- 5
qu'un long re ‒‒- gard sur le cal ‒‒ me des ! dieux  ‒-  ‒- 6

 

Et le suivant:

Tem-ple du  temps,  qu'un  seul  sou - pir    ré- su-  me,
a    ce  point   pur    je  mon- te_et m'ac- cou- tu- me,
tout    en‒ tou ‒ ré  de   mon   re- gard   ma-rin;
et   com-me_aux dieux mon of-fran-de su-prê-me,
la   scin - til - la - ti  -  on   se- rei - ne sè-me
sur l'al -   ti -  tu -de_un dé-dain sou-ve-rain.
 

Le thèmes

Ils sont les thèmes de toujours, pour les poètes et pour tous:

La temps, la mort, les morts, ma mort, la lumière, la chaleur, le vent, la mer, les vagues, le mouvement, moi, écrire, nature personnel,  la vie, la passion, l'éternité, le passé, l'âme, le corps, la pensée

Valery visite tout dans ses 24 strophes.

Le style

Chaque vers, chaque phrase renouvelle notre impression, notre manière de voir.. C'est ça la tache du poète, nous pensons: changer notre manière de voir, apporte point de vues inouïs que enrichissent notre regard donc change notre monde (composé par regard et mots, et, finalement, nous change. Voila.

 

Je demandais a Razika Bouzenard, une amie, son analyse du poème. Voici sa réponse:

 

LE CIMETIÈRE MARIN

Commentaire par Razika Bouzenard

L idée générale, c est qu'il ne faut pas se fier aux apparences qui sont trompeuses, et que la vérité est cache et donc difficile a atteindre.

Cette idée est illustrée par l'exemple de la mer qui symbolise le savoir, opposition entre l'apparence de la mer et la découverte de son véritable visage.

On voit, on croit que la mer est calme, tranquille, apaisante, une atmosphère de paix est crée ( les colombes )

La mer est la représentation de l'infini, du temps, de l'espace infini et du temps infini, on retrouve le caractère du divin ( pureté, calme des Dieux… ) la recherche de la vérité, nous relie en effet au divin vers qui l'on se tourne pour  tenter de l'atteindre.

La mer est comparée a un trésor, une maison, une mère, tout ce qui réconforte et apaise.

Tout ceci est a double sens : le sens premier, les apparences des choses, et le sens cache , la vérité des choses est a l'image de ce qu'est la mer : opposition entre la surface et le fond, apparences et réalité.

La mer suscite a la fois fascination et dégoût, cette idée est donnée au travers de nombreuses dualités, oppositions.

Tout au long du poème, de la beauté apparente, on passe et on découvre, ou plutôt le poète découvre, le monstre caché. On est  confronte au doute délibère des le début avec le toit qui nous fait croire que l'on est sur terre et qui l's agit d une maison et de son”toit”.

Cet exemple illustre une réalité plus générale: tout est trompeur et la vérité est difficile a atteindre.

Le poète prétend, ou est, celui qui découvre le sens cache des choses, il se compare a un Pasteur, incompris ( mouton mystérieux ), qui doit guider son troupeau. Le chemin de la vérité est difficile, semé d' embûches et c est en se plongeant dans un état de méditation ( en contemplant la mer par exemple ) qu'il l'atteint. Ceci, lui cause des tourments et le conduit a penser que peut être, la condition des morts, enfin en paix,  est plus enviable car lui, vivant, ne cesse d être tourmente.

 

1ere strophe : 

 "ce toit tranquille "question: ou sommes nous ? sommes nous sur terre? sur le toit d une maison ou sur la surface de la mer.

Les colombes symbole de la paix .

"Midi le juste…”  le soleil est au plus haut et les reflets du soleil dans la mer sont semblables a du feu.

"la mer, la mer” répétition pour rappeler le mouvement des vagues …toujours recommencée” renvoie a l'infini.

"Une pensée”, un voeu puis le calme, suite a sa contemplation enfin il a droit a du calme, il est récompense, sur cette vaste étendue, long regard, une longue méditation qui le renvoie a dieu.

Dans la première strophe on est plonge dans une atmosphère sereine, silencieuse.

On ne sait toujours pas ou on est.

 

2eme strophe :

            le reflet du soleil au travers de gouttes d eau donne l'impression que ce sont des diamants, la pureté du travail fait a la fois référence au travail du joaillier et a la perfection de l' oeuvre divine.

le temps qui scintille, c est de la mer dont il s’agit , de sa réaction avec les rayons du soleil.           

L état de méditation dans lequel il se trouve lui permet d accéder au savoir, a la compréhension, "le songe est savoir "a force de contemplation la perception des choses se transforme il ne les voit plus mais il rentre en elles et parvient a les comprendre.

 

3eme strophe

            stable trésor, grande masse qui ne bouge pas, et réserve, quantité incommensurable. Vocabulaire démesuré  pour signifier la grandeur de la mer.

L eau sourcilleuse, fait référence au mouvement des sourcils qui évoque l'inquiétude.

"Œil qui garde en toi ” personnification de la mer qui regarde.

"tant de sommeil….flamme "ce vers résume l'opposition entre apparences et vérité, surface et fond, un fond de mer calme et une surface agitée par les flammes, le reflet du soleil.

"Mais comble….., toit!"   il y a un parallèle fait entre la mer et la maison, qui possède des combles et un toit, toit! Double sens le toit de la maison et le toi qui interpelle.

Le tresor dont il est question fait s il est pris au premier degré, référence aux vies que la mer a pris au second degree a un trésor, le savoir qu'elle symbolise.

 

4eme strophe

           "temple du temps, la demeure divine, la mer symbolise tout a la fois le temps, le savoir. Devant elle, devant cette immensité, on soupire n ayant pas d autres mots pour la définir. Je monte et m accoutume, cet état de méditation lui permet de s'élever, et lui procure un bien être, il s enivre, "je m accoutume".

"offrande suprême "parallèle fait avec l'offrande faite aux dieux pour calmer une colère ou attirer ses faveurs.

Question : de qu'elle offrande s’ agit-il ? la vie ?

 "L altitude " le point haut du temple, la mer domine, elle est souveraine, et méprise du haut de son calme apparent l'ignorance des hommes.

 Du calme, initial on passe peu a peu a la découverte du véritable monstre qu'est la mer.

On retrouve l'opposition surface et fond, apparences et vérité.

 

5eme strophe

            La mer sème, puis on obtient un fruit.

Manger un fruit (une pomme? symbole du savoir ) procure du plaisir "jouissance" le fruit disparaît on l'a mange, sa consommation laisse place au délice.

Le fruit et sa forme ont disparus dans la bouche, c est la mer

Parallèle le fruit c est dans un premier lieu l'homme et symboliquement le savoir.

Le poète sent sa mort prochaine, "je hume ici ma future fumée"l'âme consumée monte au ciel et sur les rives naissent les rumeurs de sa disparition.

Le marin qui disparaît et son absence se change en rumeur, cette dernière précède toujours la réalité.

La mer est une bouche qui mange le marin, elle est le feu qui le consume et le change en fumée.

 

6eme strophe

            confusion entre la mer et le ciel, vastes étendues, confusions des couleurs.

Changement de la vision de la mer qui passe d un trésor a un monstre qui consume.

"après tant d orgueil, la vision première d un trésor, de diamants, on assiste a un changement.

"Oisivete…..pouvoir" malgre ce calme et cette immobilité apparente, la mer est détentrice de véritables pouvoirs….destructeurs.

La mer est un” brillant espace fascinant, plein de pouvoir puissance a laquelle il s abandonne..

"sur les maisons des morts", les tombes; mon ombre passe il est midi son ombre se dessinent sur la surface de l'eau, donc au dessus des tombes situées au fond de l'eau,"frêle mouvoir" l'ombre se meut suivant le léger mouvement  des vagues, "elle m apprivoise", l'envoûte et il s abandonne.

Le poète observe le changement de la mer qui passe d un calme, stable trésor a un monstre qui mange, devore. "tant de sommeil sous un voile de flamme "

 

7eme strophe

            "l âme exposée….solstice”  le jour le plus long et il fait chaud; "je te soutiens

il est sur l'eau entre le ciel et la mer, subit les rayons du soleil premier sens et la justice divine, celle qui condamne l'homme et le marin. Fascination et haine a l'egard de la mer.

"de la lumiere….sans pitie "de la surface lumineuse, illumine par le soleil aux armes ‘ sans pitie "des profondeurs qui exercent une justice sans appel; c est sans doute la son role premier."morne moitie " son  autre visage bien plus triste.

Ici la lumiere, c est la verite qui s en nul doute pour etre atteinte suppose en soi des tourments qui provoque une certaine tristesse, ( melancolie ).

 

8eme strophe

            il veut se mesurer a la mer "j attend…grandeur interne "comme un defi qu'
il lui lance. "sonnant….futur "la mer toujours l'emporte face a son adversaire et laisse le vide, le laisse sans reponse.

C est un combat qu'il livre pour lui même, en lui même, et au travers d un poeme, pour la recherche de la verite et l'echo qu'il en attend c est la comprehension. Entre le vide absence de comprehension et l'evenement pur la comprehension atteinte.

 Mais la mer toujours l'emporte laissant un creux toujours futur.

Le vide pourrait egalement etre, le calme de la mer et l'absence de mouvement et l'evenement pur, la mort; et la reponse a sa grandeur d âme serait la mort, toujours future.

 

9eme strophe

            il s adresse a la mer "fausse captive des feuillages "qui, si elle etait prisonniere serait facile a atteindre mais, elle est courante comme l'eau et fuyante difficile a atteindre.

"golfe mangeur…rivages "references au processus de l'erosion qui accomplit son oeuvre a travers le temps.

La comprehension viendrait-elle avec le temps? 

Les feuillages et les rivages sont peut etre nos corps et l'eau, la verite qui coule en nous,

 "en moi même "mais qui reste cependant difficile a atteindre. "fausse captive” .

il se laisse donc aller a la meditation, "les yeux clos "attendant les secrets eblouissants, les verites jaissant de la mer, baignée par le soleil.    

"quel corps…..fin paresseuse "reference a la mort et au cimetiere "terre osseuse”, quelque chose l'attire vers la mort, la recherche de la comprehension passerait peut etre par la mort, une pensée furtive,"etincelle"pense a ceux qui sont deja partis.

C est un parallele fait avec l'attirance inexplicable que crée la mer sur les pecheurs se terminant par la mort (parfois) et l'attirance de l'homme, du poète par la verite.

 

10eme strophe

            "ferme, sacre, la mer est sacrée, on lie la verite et le divin, dieu etant celui, le seul a connaitre la verite. La mer  est ici, physiquement sur terre mais, relie au ciel puisque c est vers lui que l'on se retourne pour tenter de comprendre, ”fragment …..lumiere” on retrouve la confusion ou plutot la fusion entre la mer et le ciel, notion evoquée au debut avec "l espace infini” beau ciel, vrai ciel” ce lieu lui plait, il le rapproche de la comprehension,"domine de flambeaux”, les rayons du soleil sur la surface.

"compose d’ or…sombres "la mer renferme un tresor, les tombes des marins, les epaves des vieux bateaux,….. la verite.

Au fond de l'eau se trouve les tombes” tant de marbres "tremblant, sous l'effet du mouvement des vagues."la mer fidele y dort…..” la mer est toujours la, recouvre les tombes et conserve fidelement  le tresor, la verite. La mer, gardienne du tresor.

 

11eme strophe

            mélange de deux sentiments : fascination et haine "chienne splendide"

la mer fascine, et donc attire, parfois jusqu a sa propre perte "ecarte l'idolatre”.

Le poète se compare a un patre, celui qui fait petre le betail, il fait allusion a sa condition de poète qu'
il compare a celle d un Pasteur, un guide d ou le parallele avec les moutons.

"je pais longtemps…allusion aux marins deja morts qui n ont pu etre sauves.

Lui, c est le"mouton mystérieux "incompris des autres, qui doit guider le reste du troupeau, les autres marins attiraient eux aussi par la mer, la vérité. Il doit les mettre en garde et leur montrer le chemin "éloignes en ……..colombes” "les anges curieux”          

           

12eme strophe

            le poète evoque ici la mort, après la mort il n y a rien elle est le vide, donc paresse

la mer consume , elle tue, elle brûle, et s évapore avec les âmes "recues dans l'air"

Le terme essence est a double sens : -  l'essence des choses c est a dire leur véritable nature ( place premiere de la mer qui tue  ) et le combustible qui sert a brûler.

"la vie est vaste parallèle avec l'étendue de la mer qui représente toutes ces vies et l' immense champs du savoir. Elle en a tant consume des vies, ou du savoir qu'elle en est"ivre”.

“insecte net…sécheresse” , dévore le reste des corps consumes, la sécheresse par opposition a la mer representerait l'ignorance, celle des marins perdus.

La compréhension de ceci éclaircit et apaise son esprit.

 

13eme strophe

            les morts sont"bien” dans cette terre, au fond de la mer,"bien” peut être a la fois la confirmation de leur localisation et  un etat : être bien; en effet la mer les réchauffe et sèche leurs mystères soit leur ignorance. Il sont au repos il n y a plus de mouvement.

"en soi se pense….” Place a la meditation et renvoi a sa propre condition, soi même.

"tête complète et parfait diadème "après une introspection, etat de bien etre puis vient le couronnement c est la compréhension placée au dessus elle fait office de diadème.

"je suis en toi le secret changement "je suis celui qui a compris, decouvert ton secret, celui de la mer, du savoir, de l'oisivete apparente a son pouvoir destructeur.

            Je suis le poète qui a compris.

 

14eme strophe

            La mer est comparée a un diamant, aussi précieuse que le savoir, de par sa beauté et la fascination qu'elle exerce.

Mais tout comme le vrai diamant, elle a des imperfections, elle suscite des"doutes, repentirs….” Qui se cristallisent autour du poète. En effet la recherche de la vérité provoque de nombreux doutes, qui ne sont d ailleurs qu'
une étape, nécessaire pour enfin accéder au savoir si toutefois il est véritablement possible de l'atteindre.

Les morts au fond de l'eau  représentent tout un peuple, leur nombre important illustre les difficultés qui jalonnent la parcours ( du combattant) pour parvenir a comprendre.

 

15eme strophe

            "l'absence épaisse c est le vide, l'ignorance qui  a emporte les marins, l'argile rouge le fond de la mer a bu la blanche espèce (leur corps).

Ce qu'a été leur vie est désormais représente, sur terre, par les fleurs, sorte de réincarnation , mais, ce qui faisait l'identité de chacun, a disparu.

Désormais, ils sont la proie de la larve  qui va manger leur corps a l'endroit ou leur famille les a pleure.

 

16eme strophe

            Les cris, les sanglots des épouses tremblotantes qui pleurent et mouillent leur visage, tout comme la mer mouille. Leur dernier don, pour les morts sont leurs larmes qu'elles tentent de chasser avec leurs doigts.

Elles sont penchées sur la mer et le reflet des rayons du soleil sur la mer joue avec leur sein.

Ces larmes peuvent être comprises comme une ultime offrande faite a la mer pour tenter de comprendre le ..pourquoi?

“La vie est comme un jeu qui finit sous terre”

On passe toute notre vie a essayer de comprendre le pourquoi des choses et ca n est peut être finalement qu'
au moment de la mort que les choses, paradoxalement, s éclaircissent. La vie est comme un jeu qui finit sous terre.

 

17eme strophe

            le poète s adresse a la mer "grande âme” que l'on peut entendre comme ” grande dame”, noble dame. Il l'interroge "espérez vous….mensonges” la mer est trompeuse, elle ne se montre que voilée, déroutante et créant ainsi de nombreux doutes, elle trompe les marins en les attirant, et finalement les dévore.

“qu'aux yeux de chair”, les yeux des humains, par opposition a l'œil de la mer, "l onde et l'or font ici ? "la fascination de la mer, ce trésor, exerce sur les humains.

"chanterez vous…vaporeuse ?” la mer sera-t-elle aussi fière quand a son tour elle s évaporera? Il parle ici de sa future mort après s être tant moquée des humains, des marins, elle finira a son tour par s évaporer car "tout fuit", tout même le même destin, c est la règle du jeu, tout finit sous terre. Le poète aussi partira.

 

18eme strophe

            Finalement sa toute puissance quasi divine "immortelle” n est pas aussi invulnérable "maigre immortalité " au fond noire, car obscure et incompréhensible, a la surface dorée, attirante et trompeuse.

"consolatrice "a l'image de la mère qui console, car un seul regard suffit a apaiser. Affreusement laurée, reference a toutes les fleurs qu'elle a reçues, a de funèbres occasions.

Cette mère qui a un sein et qui n est autre que la mort, elle accueille tous ces marins mais n ont pas pour leur offrir la vie comme le ferait une véritable mère mais pour leur offrir la mort.

"le beau mensonge” c est l'attirance qu'elle exerce et "la pieuse ruse” c'est le piège divin la mort; qui toujours se moque de ceux qui ne savent pas ce qui les attend, rire eternel.

 

19eme strophe

            Les "têtes inhabitées” sont les morts qui sous le poids de toute cette masse d eau se confondent avec la terre, ils sont désormais la ou se trouve le savoir.

Donc le vrai ver n est pas pour eux puisqu'il sont dans l'eau, ils "dorment sous la table autre referens a la maison” lieu de vie.

Non!, le véritable ver est pour ceux qui sont sur terre comme le poète, et qui continuent a être tourmentes par cette recherche de vérité qui le ronge comme le ferait un ver.

les morts sont a present en paix au contact du savoir; seuls  les vivants qui en sont encore a la recherche de la vérité continuent d'être ronges,"il vit de vie, il ne me quitte pas”

 

20eme strophe

            autre opposition, amour / haine, vis a vis de soi même.

” La dent secrète ” peut être celle ou va se loger le ver, la dent pourrie. Elle est prochaine tout comme sa mort.

Le poète est déchiré, "a ce vivant je vis d appartenir "sa vie, il l'a doit au fait que le ver se nourrisse de lui. C est a dire que, lui, mort, continuera d exister au travers du ver  a qui sa mort donnera la vie. C est un paradoxe, qui résume l'idée que le poète bien qu'étant vivant est tourmente, dechire et que seule la mort lui apporterait la vie, puisqu'il aurait atteint le savoir.

 

21eme strophe

            Ici on a le condense de nombreux paradoxes qui résument son tiraillement.

Il invoque Zénon d Élée, ce grand mathématicien grecque qui se caractérise par son scepticisme et qui est connu pour ses paradoxes.

Cette flèche qui selon Zenon ne connait pas de mouvement "vole et ne vole pas " atteint par cette flèche qui symbolise les paradoxes qui  habitent le poète, ce qui le tue, au sens figure.

Le soleil, l'ombre du soleil sur la mer, est compare a la tortue, et l'âme a Achille référence au paradoxe d"Achille et la tortue ” , l'âme qui n arrive pas a atteindre le soleil, le savoir.

Il souligne ici le caractère de supériorité de la mer, du savoir sur l'âme humaine, cela renvoie aux choses de la vie qui nous dépassent, dépassent notre compréhension.

 

22eme strophe

            Cette strophe sonne comme un réveil, "debout ” il quitte cet état de méditation, en même temps que le réveil du vent, retour au mouvement, retour a la vie.

Le poète et la mer avance au même rythme, le reveil de cette dernière lui rend son âme.

Il veut revenir parmi le monde des vivants, fuir celui des morts qui l'était en train de côtoyer a travers ses pensées.

Pour résumer : le poète face a l'immensité de la mer, de son calme est plonge dans des pensées, dans un etat de méditation, il fait son introspection : "le songe est savoir "ceci lui cause en même temps certains tourments. Puis, avec le réveil de la mer, le retour au mouvement  cet méditation cesse. "debout! "son âme lui est rendue.

            Cet état de méditation dans lequel il est plonge face a la mer qui représente le savoir, lui permet d accéder a une forme de compréhension du monde qui l'entoure.

Et, paradoxalement cela le tourmente, constamment mis mal a l'aise par ces pensées en effet, la découverte d une vérité casse une forme apparente de réalité qui etait jusqu a présent tenue pour acquise. Par exemple l'idée d une mer douce et calme et la découverte de son vrai visage.

La méditation cesse avec le movement de la mer et lui redone vie "courons a l'onde en rejaillir vivant!”.

 

23eme strophe

            C est l'agitation de la mer. La mer puissante et tachetée en raison du mouvement  des vagues qui donnent cette impression, est comparée a une panthère belle et puissante.

"Chlamyde trouée "manteau court et fendu chez les grecs ( référence a Zenon ) le manteau, qui la couvre est troue peut etre pour signifier sa faiblesse malgré sa force apparente et le secret…enfin, perce.

La mer est comparée non seulement a une panthère mais aussi a un serpent, "hydre absolue…bleue "(Hydre: serpent a 7 tetes, dont une est immortelle) et qui repoussaient sitot coupées; ivre de ta chair bleue, qui garde pour elle tout le savoir et qui s en enivre.

 

24eme strophe

            parallèle fait entre le vent qui se lève et la vie qui doit reprendre son cours.

Retour a la réalité, finalement la vague devient poudre "elle ose", car elle n est plus grand chose, jaillir des rocs.

"les pages sont éblouies, les eaux réjouies..” le poète a sans doute compris..

et ce toit tranquille, il n y a plus de doute, pour nous, lecteur,…nous sommes bien sur la surface de l'eau et les voiles des bateaux, les focs picorent et il n y a plus  de doute pour le poète.

 

C est compris??

Voila, je pense avoir compris…….le poème, alors Javier, qu'en penses-tu?


Jusqu'a ici les réflexions de Razika. Je les crois bonnes.

 


Vuelta al Principio     Última actualización: viernes, 18 de septiembre de 2015    Visitantes: contador de visitas